2) Quand l’imaginaire devient la voie de la voix

Imaginer, chanter, écrire, toutes ces facettes de moi forment une seule et même personne. De l’enfance à la vie d’adulte, j’utilise la voie de la voix orale ou manuscrite pour mettre des mots sur mes maux.

Chanter ce qu’on n’ose pas dire

J’ai commencé à chanter, j’avai une dizaine d’année à peine. Le nouvel organiste de la chorale de l’église catholique de ma mère, a eu la lubie de monter une chorale avec des enfants. Je vous donne en milles, qui étaient les enfants, selon vous ? La progéniture des gens de la chorale des adultes pour la majorité.

C’était rigolo. Il nous faisait faire beaucoup de plus de jeu que de chant. Et pourtant dès à la fin de la 1ère année, on se produisait en concert. On chantait des chansons païennes mais pas paillardes. Ça changeait des chansons d’église classique. J’étais soliste, j’adorais ça : être légèrement en avant, chanter des parties, seule avec le piano. Belle énergie. Par contre, les caresses et les bises sur le visage des gens que je ne connaissais pas, à la fin des représentations, ça c’était moins cool. Cette belle aventure, s’est terminée 3 ans plus tard, quand j’ai préféré, au grand dam de mon chef de chœur et de ma mère, me consacrer au sport.

Des chansons pour panser les blessures du cœur

Ce n’est que des années plus tard, que mes mots se sont mis au rythme de la musique. J’ai commencé à écrire des chansons, pour parler de mes peines de cœur. Et oui, j’ai eu des peines de cœur ! Les couplets racontaient l’histoire, du moins ma version de l’histoire, les refrains parlaient de mon ressenti. Et la mélodie ? Bein, y’en avait pas. Je n’ai jamais su vraiment jouer d’un instrument.

Il n’y a pas grand-chose à dire de cette période-là. Je pense que c’était le truc typique des gamines de cet âge-là.

Le théâtre musical, un exutoire

Puis pendant le Covid, j’ai écrit une pièce de théâtre musical au moment du confinement. Là, j’ai écrit pour survivre (physiologiquement) à l’enfermement. De cette aliénation est née une histoire fantasmée assez pleine de vie. One Women Show intitulé : Memento vivere Kouraj Jistis pou FANM.

Le chant, la scène, une autre forme de libération

Entendre mes mots déclamés, c’était me redécouvrir. J’avais enfin donné voix à ce que je n’avais jamais osé dire.

Certains écrivent pour se taire, moi j’écris pour qu’on m’entendre.

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Si seulement, si seulement on connaissait le pouvoir des mots sur les maux ?

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