AMOUR-PROPRE VS MÉSAMOUR

Acte I

L’amour à tout prix

🙈🙊🙉

-« Est-ce que tout me pousse à vivre en cohabitation avec mon bourreau pour que j’apprenne la patience, le pardon, la persévérance ??? « 

-« Non pas obligatoirement…mais peut-être qu’en libérant l’autre du statut de bourreau, vous pourrez peut-être vous permettre de réellement être libre d’aller vers le vrai amour.« 

Ci-dessus un extrait d’un échange entre un client et son psychanalyste. La question du client ainsi que la réponse du praticien ont suscité en moi tout un dialogue interne sur L’AMOUR que j’ai souhaité partager avec vous.

L’amour de soi (amour-propre, mésamour, désamour), amour de l’autre (attachement, étouffement, manipulation…), les 2 sont-ils compatibles, complémentaires ou 🤷🏽‍♀️ ?

L’AMOUR de soi : amour-propre, mésamour, désamour de soi *?

*L’amour-propre (sentiment valorisé de l’amour de soi), mésamour de soi (sentiment brisé de l’amour de soi) ou désamour de soi (sentiment de cessation de l’amour de soi »)

écris ton histoire….

L’amour c’est quoi ? C’est s’aimer soi-même ou est-ce que cela renvoie aussi à l’autre ou qu’à l’intéraction avec lui? Parler d’amour c’est parler de quelque chose de personnel, relationnel ou les deux ?

La réflexion qui suit sont une vue d’ensemble, ma manière d’interpréter les choses. Je remplie les pages blanches du livre au fur et à mesure que je écris. *Néanmoins, bien que j’étaye mon discours par des références d’auteurs, il n’y a aucune visée politique, religieuse ou autre… c’est simplement la réflexion d’une femme, moi, sur un sujet d’actualité qui me touche personnellement

S’aimer et/ou être aimé ?

Si nous nous accordons à dire que nous voulons pour une bonne partie d’entre nous, une bonne dose d’amour pour nous-même, s’estimer, se valoriser, avoir confiance en soi…n’est pas une mince affaire (voir les articles, ouvrages sur le développement personnel, et j’en passe…) Mais le : « ce que les autres pensent de moi ? Quelle estime, quel amour ont-ils de ma personne ? » … est un vrai sujet. Si l’on part du principe que l’humain est un être social, il semble légitime, qu’il ait besoin d’intéraction avec l’autre, pour évoluer, pour vivre en société notamment… Néanmoins, j’ai l’impression que c’est en ce besoin d’intéraction, qu’on réduit à l’amour. L’amour propre serait son pendant. Et quand ce dernier serait corrompu par les blessure d’amour propre, les violences de toutes sortes, engendrée par la relation avec autrui, ou par la non relation ou une mauvaise relation avec soi-même, cela entraînerait des traumatismes…🤔

Quelle est ma relation avec moi-même ? Quelle est ma relation avec autrui ? Sur quoi se base-t-elle ? Quels fondements, quels préceptes, quelles croyances, quelles cultures…? Le don/contre-don quel rapport, qu’est-ce qui se joue entre pouvoirs et désirs de reconnaissance?

Ouar, le mal de crâne ! Mais ce n’est que le début.

Et c’est là que ça se corse ! L’amour propre pour, contre, sous influence ?

….et qu’en pensent les grands de ce monde 😆

1) « La théologie de la faute et du péché » St Augustin : l’amour de soi-même est un égocentrisme. Et delà découle toute une partie du concept chrétien issue de la théorie du péché originel. C’est plus de 1000 ans d’influence sur « s’aimer serait mauvais, le plaisir nous éloigne de Dieu, être riche est antichrist, tout geste de don doit être fait de manière désintéressée… »

2) « L’homme est un loup pour l’homme« …Le philosophe Thomas Hobbes quant à lui disait que bien que la morale de l’économie politique soit la loi du commerce, « l’obligation d’échange sous influence » est sous-jacente. Le sociologue Marcel Mauss, lui a démontré qu’au-delà de l’échange de biens, de produits, de la consommation, il se joue aussi des moments, des occasions de rencontres, le besoin de partager. Donc, il y a toujours un dominé et un dominant dans la relation humaine, ou pas ? 😵‍💫

Tout ce laïus pourrait être perçu ici comme une digression. « Mais qu’est-ce quelle essaye de nous dire là la folle dingue ? Elle se la joue intello😎😎😎 »

Non, non, je veux simplement montrer que le concept du don/contre-don est vraiment un vaste débat qui a fait couler et fait encore couler beaucoup d’encre : un va-et-vient de pouvoirs entre des désirs et besoin reconnaissance ? Le donneur et le receveur sont des acteurs qui évoluent à la fois sur un plan social et sur plan affectif ?

Oulala, je vous ai perdu là 😅Rendez-vous à l’acte II.

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