Acte II

L’amour de soi, l’amour de l’autre, les deux.
Parler d’amour, c’est :
- S’aimer et/ou être aimé ?
- Quelle relation je dois entretenir avec moi-même ou avec autrui ?
- Quels fondements, quels préceptes, quelles croyances, quelles cultures dois-je suivre ?
- L’amour propre pour, contre, sous influence ?
L’amour, pour moi, est un concept sur lequel on se base pour justifier notre état d’être ou nos états d’âme. C’est un va-et-vient de pouvoirs entre le désir d’être et le besoin reconnaissance. Le donneur et le receveur sont des acteurs qui vont et viennent sur un plan social et sur plan affectif, dans un but commun : LEUR BIEN-ÊTRE
L’amour, un acte égoïste ou altruiste ?
Comment celui qui se déteste peut-il aimer autrui ? Pourquoi celui qui n’aime que lui, ne donne pas sa place à l’autre ?
Qu’est ce qui est vraiment égoïste : le fait de demander à l’autre de nous donner l’amour que nous n’arrivons pas à nous donner nous-mêmes ou le fait de trop nous en donner ?
Je dirais que c’est de l’estime de soi que naît l’histoire du soi et du rapport à l’autre. Car, elle dépend aussi de l’image que les autres nous renvoient de nous-même et de celle que nous-même nous leur donnons à voir. 🧐😅
L’amour propre fait partie des 3 besoins fondamentaux de l’HOMME sont :
– Matériel (confort, consommation…).
– Sexuel (plaisirs corporels partagés ou non)
– Estime/Reconnaissance (rapport de soi à soi et aux autres).
Ce sont ces derniers qui sont pour moi ce qui détermine les 2 premiers, dans le rapport humain. Le tout forme « l’amour de soi ». C’est lui qui est souvent reconnu comme étant à l’origine de grandes personnalités, de victoires 🤩 ou de suicides ou de meurtres 😢
Les 2 polarités du dérèglement de l’estime de soi vectrices potentielles des drames :
1)La vanité (vanitas : vide) : un gonflement de rien. « Le monde des apparences et du mépris des autres ».
2)La honte (surestime d’autrui). On dit que ce sont les vexations ou les blessures de l’auto-reconnaissance.
Pour moi, l’amour de soi n’est pas égoïste, c’est vraiment la nature profonde de l’être humain (ce que les scientifiques ont appelé l’instinct de survie, de reproduction…) C’est enfoui en nous (je pense).
Ce sont notre habitus, notre culture, notre construction sociale, nos croyances, notre religion… qui altèrent notre conception innée. Même l’évangile de Matthieu (22 : 37-39), semble m’accord avec moi : « Aime ton prochain comme toi même… ». Donne à l’autre ce que tu te donnes déjà, Non ?
Donc celui qui se déteste ne peut foncièrement pas aimer autrui. Comment donner du plaisir, du confort et le partager comme le commandement chrétien le conseille, dans ce cas ? 🤔 Et pour celui qui n’aime que lui, la question de la place de l’autre ne se pose peut-être pas. Ce serait peut-être plutôt sa représentation de l’autre qu’il faudrait interroger ?
…demander à l’autre de nous donner l’amour que nous n’arrivons pas à nous donner nous-mêmes ou le fait de trop en donner à l’autre…Rousseau répondra mieux que moi. Dans son discours sur l’inégalité, il fait partie des précurseurs de « l’amour de l’Homme est légitime, bon et saint, pour lui-même « . Bruno VIARD complète quelques années plus tard, en disant que « c’est à partir de là, qu’on peut être dans une attitude véritablement ouverte vis-à-vis de l’autre ».
Que celui qui a des yeux lise😍